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Paris: La municipalité condamne les foires d’antiquité – brocante

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Collectif d’antiquaires et de brocanteurs

pour la Promotion du Design, meubles, objets et textiles de la seconde moitié du XXème siècle

A Paris, l’interdiction des banderoles publicitaires annonçant les foires d’antiquité – brocante condamne la profession à l’agonie !

Les membres du collectif pour la Promotion du Design, meubles, objets et textiles de la seconde moitié du XXème siècle réclament d’urgence un entretien au Maire de Paris ainsi qu’à ses adjoints en charge de l’Emploi, du Développement Economique et de l’Attractivité Internationale, d’une part, en charge de la Culture, d’autre part.

Cet entretien a pour but d’évoquer l’avenir des foires dédiées à l’antiquité – brocante à Paris, des foires récemment durement attaquées.

La France est connue à travers le monde – aussi – pour son patrimoine qui a donné naissance au secteur de l’antiquité et de la brocante.

Dans ce secteur, Paris occupe une place toute particulière, la capitale réunissant presqu’à elle seule la totalité de l’activité.

Depuis des dizaines d’années, des foires dédiées à l’antiquité – brocante se déroulent chaque week-end dans différents arrondissements de la capitale.

Ces foires sont mises en place et administrées par des organisations privées qui louent à la mairie de Paris

l’espace nécessaire à leur déroulement.

Jusqu’à une période récente, les foires étaient annoncées par des banderoles. Ces banderoles étaient posées par les organisateurs dans certaines rues, et ce dans les arrondissements concernés, sur des endroits stratégiques, une à deux semaines avant la tenue de la foire.

Ces banderoles ne gênaient en rien ni la circulation, ni la sécurité routière ou piétonne ni la ’beauté’ des ronds points où elles s’affichaient, ni même la visibilité des multiples panneaux publicitaires qui longent les boulevards parisiens.

Brusquement, par décision unilatérale, la pose desdites banderoles a été interdite par la ville de Paris sans qu’aucune concertation préalable n’ait été menée avec les marchands ni qu’aucune information sur la raison de cette interdiction n’ait été donnée.

Cette interdiction est d’autant plus étrange qu’elle ne concerne pas les vide-greniers.

Dans le même temps, de plus en plus de foires professionnelles, pourtant autorisées, sont finalement interdites, seulement deux jours, voire la veille de leur déroulement, laissant les marchands, camions chargés, dans une situation plus que problématique.

Aujourd’hui, ce sont plus de 500 marchands – antiquaires ou brocanteurs – qui ont choisi le mode de fonctionnement de la foire. Ce fonctionnement permet d’aller à la rencontre du public, parisiens ou touristes, sans que ce dernier n’ait à se déplacer.

C’est un mode de fonctionnement difficile qui, in-fine, coûte autant que la location d’une boutique dans la capitale, et ce par souci de la rencontre directe avec la clientèle.

C’est un mode de fonctionnement courageux qui nécessite de se lever à 3 heures le samedi matin et de concentrer plus de 35 heures de travail sur un seul week-end.

C’est un mode de fonctionnement qui nécessite un investissement de départ conséquent (camion, tente pour la création d‘un stand, électrification en extérieur, matériels de protection de la marchandise, de chargement et de déchargement…).

Comme tous les secteurs d’activité, le monde de l’antiquité – brocante subit de plein fouet la crise ; une crise qui fonctionne en cascade.

En effet, moins de public sur une foire induit une perte de chiffre d‘affaires le week-end pour les restaurateurs et cafetiers parisiens du quartier.

Une réduction de l’activité de l’antiquité – brocante induit une perte sèche de travail pour les menuisiers, ébénistes et transporteurs.

Les membres du Collectif pour la Promotion du Design, meubles, objets et textiles de la seconde moitié du XXème siècle pensent que l’activité économique, quelle qu’elle soit, mérite, si ce n’est d’être soutenue au moins considérée parce que génératrice d’emplois, directs ou indirects, et de richesses collectives.

Outre l’activité économique qu’elles génèrent, les foires participent à l’animation des quartiers. Elles offrent, au-delà du cercle des passionnés de l’antiquité – brocante, un lieu de promenade insolite au public, parisiens et touristes.

Ce public ne cesse de questionner les marchands sur l’absence des banderoles et de souligner leur importance pour leur information. Il est habitué à un mode de communication écrit que le Net ne remplace pas.

Les membres du Collectif pour la Promotion du Design, meubles, objets et textiles de la seconde moitié du XXème siècle pensent également que les foires sont aussi un lieu de culture, à vocation pédagogique. Les marchands ne sont pas de simples vendeurs mais d’abord des échangeurs de connaissances. Le design, la seconde moitié du XXème siècle et le Vintage sont peu connus. Ils doivent être expliqués.

La France a – aussi – un passé moderne. Il est fondamental de le faire découvrir et les membres du Collectif pour la Promotion du Design, meubles, objets et textiles de la seconde moitié du XXème siècle font tout pour qu‘il en soit ainsi.

La décision brutale, sans concertation aucune, d’interdire les banderoles apparaît donc plus que difficile à comprendre tant aux niveaux économique que culturel.

Dans une période trouble, la modification de ce mode de communication a entraîné immédiatement une baisse d’activité notable sur les foires.

A terme, l’interdiction de la pose de banderoles et les annulations répétées de foires pourtant dans un premier temps autorisées mettent en péril l’emploi de plusieurs dizaines de marchands et beaucoup d’emplois indirects, gonflant ainsi le chiffre du chômage.

Avant que la situation ne s’aggrave, plusieurs marchands, réunis autour du Vintage, ont décidé de se réunir en collectif, lequel collectif a pris le nom de Promotion du Design, meubles, objets et textiles de la seconde moitié du XXème siècle .

Ce collectif a choisi d’alerter et d’agir.

A défaut d’être soutenu – ce qu‘il ne réclame pas -, le monde de l’antiquité – brocante sur les foires n’a pas besoin qu’on lui plonge la tête sous l’eau.

Les membres de notre collectif, brocanteurs et antiquaires, ont saisi leurs syndicats professionnels respectifs qui, au regard de leur souci constant de défense de nos métiers, ne manqueront pas de prendre au sérieux les questions la ré-autorisation de la pose des banderoles et de la tenue effective des foires autorisées.

Nous saisissons également de ces questions Monsieur le Ministre de l’Economie, Monsieur le Ministre du Travail et de l‘Emploi, Madame la Ministre de la Culture, ainsi que les maires des arrondissements parisiens. Dès les législatives passées, nous interpellerons les députés des circonscriptions de la capitale.

De manière à ce qu’une discussion puisse s’engager entre les marchands et la ville de Paris, les membres du Collectif pour la Promotion du Design, meubles, objets et textiles de la seconde moitié du XXème siècle sollicitent d’urgence auprès de Monsieur Bertrand Delanoë, Maire de Paris, de Monsieur Christian Sautter, Adjoint au Maire chargé de l’Emploi, du Développement Economique et de l’Attractivité Internationale et de Monsieur Christophe Girard, Adjoint au Maire chargé de la Culture, un entretien.

Cet entretien aura pour but d’évoquer l’avenir des foires dédiées à l’antiquité – brocante dans la capitale.

Nos demandes sont les suivantes :

- ré-autoriser la pose des banderoles deux semaines avant la tenue de chaque foire

- tout mettre en œuvre afin que les foires autorisées aient lieu

- interdire aux vide greniers parisiens de se dénommer brocante ; cette dénomination devant, de fait, être réservée aux professionnels.

Les membres du collectif ‘Pour la promotion du design, des meubles, objets et textiles de la seconde moitié du XXème siècle’ regroupent :

- Annie Trézel (Jouets)

- Anthony Bou (Mobilier Industriel)

- Chahuts ( Meubles et Objets) – chahuts.com

- Fripes Vintage (Textile) – fripesvintage.com

- José Blasco (Meubles et Objets)

- El Bastard (Textile)

- La Malle Game (Textile)

- Le Chat qui Chine (Meubles et Objets)

- Les Impedimentas (Mobilier de bistrot)

- Mon Ile (Vêtement Vintage de la Marine)
- Nicole Potot (Linge)


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